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"On dit qu'avant d'entrer dans la mer , une rivière tremble de peur"

Drôle de titre pour ce début d'année , alors qu' il est de coutume en Janvier d'adresser ses meilleurs vœux.

C'est un poème de Kalil Gibran que j'ai choisi de vous donner à lire




On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu’y pénétrer ne paraît rien d’autre que devoir disparaître à jamais. Cependant il n’y a pas d’autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière n'est pas possible dans l’existence. La rivière a besoin de prendre le risque et d’entrer dans l’océan. Ce n’est qu’en entrant dans l’océan que la peur disparaîtra, Parce que c’est alors seulement que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir océan. *


En portant un regard sur l'année écoulée, l'optimisme n'est pas vraiment au RDV , la guerre en Ukraine qui se prolonge , les droits humains des femmes et des filles bafouées un peu partout dans le monde, la crise climatique, la crise alimentaire, la crise sanitaire… il y a de quoi trembler de peur. C'est vrai que la peur peut nous recroqueviller, nous enfermer, nous plomber.


Pourtant je ne peux m'empêcher en ce début d'année 2023 de penser au courage de ces femmes Iraniennes et de ces jeunes hommes qui les rejoignent. Je ne peux m'empêcher de songer aux enseignants courageux de Kaboul et aux jeunes filles qui le sont tout autant, qui malgré la peur ont décider d'ignorer les règles imposé par le régime des talibans et font école en secret.


Chaque jour Ils risquent leur vie. OUI C'est à elles, à eux que je pense au moment de vous souhaiter mes vœux.


” Femme! Vie! Liberté!” Trois mots comme un cri... La peur est là, leur courage individuel et collectif aussi. Quelle leçon !


Chacune, chacun d'entre eux, par sa capacité a surmonter sa peur, emporte avec elle, avec lui, le courage de l'autre. Ainsi chaque dépassement individuel, accolé les uns aux autres, deviennent comme une marée de courage. Une vague qui porte en elle l'espoir d'un avenir meilleur, égalitaire et juste …

Leur lutte nous invite à garder les yeux grands ouverts ! A ne pas reculer et ne pas baisser les bras quand la peur s'invite dans notre vie.


Nous avons vécu, nous vivons et nous aurons à vivre des combats personnelles et des combats collectifs, ils font aussi le lit de nos rivières


Pour 2023, je NOUS souhaite de vivre sereinement, là ou nous sommes, les batailles individuelles et collectives qui inévitablement, se présenteront à nous, Je NOUS souhaite de dépasser nos peurs, de garder les yeux ouverts et de ne pas rester en dehors de la société dans laquelle nous vivons.


* Poème extrait du livre “Le prophète” de Kalil Gibran

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