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Un beau jour ...ou peut-être une nuit !

Dernière mise à jour : 31 mai 2021


Comme beaucoup, j'ai lu le livre choc «Familial Grande» de Camille Kouchner, avant elle « le Consentement » de Vanessa Springora, ou bien encore « Fille » de Camille Laurens et « L'inceste » de Christine Angot .

J'ai vu le regard embué de larmes et le visage abasourdi d'Eva Thomas en 1986, elle fut la femme qui brisa l'omerta sur l'Inceste dans l'émission des « Dossiers de l'écran » après la publication de son livre « Le viol du silence ».

Le tabou de l'inceste, elles l'ont écrit. L'écriture leur a permis d'ôter leur bâillon, un récit comme un cri qui fait taire le silence, d'autres l'ont chanté comme Barbara, d'autres encore l'ont peint ou sculpté comme Niki Saint Phalle...

Tant de personnes publiques qui, malgré cette société qui ne veut rien entendre, ont tenté de dire l'indicible.

Mais que se passe-t-il pour tant d'autres, derrière les murs des appartements, dans le secret ordinaire de nos maisons.

« 80% des violences subies par les enfants ont lieu dans le cadre familial », « 4 millions de victimes en France avant leur majorité »

« 2 à 3 enfants sur une classe de 30 élèves » souffrent en silence


70% de classement sans suite

« ...cela n'a rien d'un fait divers, mais les silences sont si bien gardés que le tabou de l'inceste, c'est celui d'en parler, pas de le commettre. » Charlotte Pudlowski

Combien faudra-t-il encore de paroles empêchées ?

« Ou peut être une nuit » saison 2 du podcast « injustice » chez Louiemedia, est consacré au silence le plus épais qui fait taire les victimes de violences sexuelles, celui qui entoure l'inceste.

Ce podcast est créé et présenté par Charlotte Pudlowski.

Elle y interroge le silence des victimes, les mécanismes de la peur, de la honte, de la dissociation qui les font taire. Elle y dénonce le patriarcat, la domination... Elle y explique les phénomènes de mémoire traumatique et de distanciation. De nombreux témoignages mais aussi l'apport de la psychiatre Muriel Salmona, de l’anthropologue Dorothée Dussy ou de la sociologue Alice Debauche.


épisode 1 : « ce que ma mère ne m'avait pas dit »

épisode 2 : « apprendre à se taire »

épisode 3 : « l'ampleur du problème »

épisode 4 : « Une histoire de haine et de domination »

épisode 5 : « les poupées russes du silence »

épisode 6 : « le monde que construit l'inceste »


Merci à Charlotte Pudlowski, pour cette série, pour la richesse des témoignages, pour les interventions éclairantes de professionnels qui aident à penser l'impensable. Un travail exceptionnel riche et puissant, indispensable, qui bouleverse, bouscule et réveille.


Ces podcast sont d'utilité publique et méritent d’être écoutés et partagés au plus grand nombre. Vous pourrez les trouver sur de nombreuses plateformes Deezer, YouTube..

Lorsque je travaillais auprès d'enfants, j'ai été moi même je le crois, aveuglée . D’où vient ce déni collectif à voir et à entendre, cette incapacité à éradiquer ce fléau.


Edouard Durand, juge des enfants et coprésident de la commission sur l'inceste l'explique ainsi : « S'autoriser à regarder ce qui se passe dans les maison ne va pas de soi or le besoin de vivre en sécurité est un besoin fondamental »


Ces secrets si bien gardés, désignent notre société toujours et encore marquée par le patriarcat, une société sourde à la parole des victimes, ou la suspicion du mensonge des enfants et même d'une manipulation de leur part, prévaut sur l'obligation de les croire et de les protéger.






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